Les 4 idées reçues sur le véhicule électrique
L’impact positif de la voiture électrique sur l’environnement est souvent décrié ou remis en question. Pour infirmer ou confirmer les informations qui circulent, une enquête sur 2 ans a été réalisée par l’ingénieur Marc Muller et le journaliste Jonas Schneiter dans le documentaire « A Contresens ». Zeplug résume les 4 points à retenir du documentaire.
Le véhicule électrique fait-il usage de terres rares ?
Le véhicule électrique est composé de deux principaux éléments : la batterie et le moteur électrique (synchrone ou à aimant permanent). Après analyse en laboratoire des éléments constituants une Renault Zoé, l’équipe du documentaire vient confirmer qu’il n’y a pas de terres rares. En revanche, l’équipe en a retrouvé dans le pot catalytique d’un véhicule thermique.
Finalement, dans le top des VE vendus en Europe, les véhicules électriques à moteur synchrone ne possèdent pas de terres rares. Les terres rares se trouvent en très faible quantité dans les véhicules électriques utilisant un moteur à aimant permanent.(1)
Le travail des enfants pour extraire le cobalt utilisé dans les batteries des véhicules électriques
Beaucoup de médias ont relayés que le véhicule électrique était responsable du travail forcé et illégal des enfants dans les mines de cobalt principalement en RDC (République Démocratique du Congo). L’équipe du documentaire s’est donc rendue en RDC pour vérifier ses informations dans les mines de cobalt du pays.
L’activité minière du cobalt est répartie de la manière suivante :
- 80% sont des mines industrielles : Ce sont les investisseurs étrangers qui industrialisent l’exploitation via des machines et moyens techniques avancés. Aucune présence d’enfant, c’est une exploitation industrielle de masse.
- 10% sont des mines artisanales légales : Mines exploitées par des « creuseurs », ce sont des locaux qui exploitent le cobalt de surface. Ces mines sont sous contrôle de l’Etat et supervisées par l’organisme d’exploitation des mines de RDC. L’exploitation est contrôlée, le travail des enfants et des femmes enceintes est interdit.
- 10% sont des mines artisanales illégales : Il est impossible de se rendre sur place car ces mines sont détenues par des groupes armés. Le travail des enfants y est fort probable.
Nous pouvons retenir que 90% de l’exploitation du cobalt en RDC est contrôlée et régulée par le pays. L’exploitation du cobalt en RDC est une activité vitale pour le pays et les congolais. A noter que des constructeurs automobiles refusent de s’approvisionner en RDC à cause des informations relayées par les médias sur l’exploitation des enfants dans les mines.(2)
L’impact de la production du lithium sur les flamants rose en Bolivie
Un autre élément présent dans les batteries et fortement attaqué est le lithium. C’est un élément essentiel de la fabrication des batteries des voitures électriques. Il est présent à seulement 4% de la composition d’une batterie, le reste étant de l’aluminium, du cuivre et du graphite. Son extraction dans les déserts salés d’Amérique du Sud par pompage de saumures en profondeur ferait fuir les flamands roses et priverait d’eau potable les populations des alentours.
Après s’être rendue dans le salar d’Atacama, dans le nord du Chili, l’équipe a pu constater que la production du Lithium est assez simple, peu énergivore et peu émettrice de CO2. Le lithium est extrait de la saumure se trouvant dans les déserts de sel comme par exemple à Atacama au Chili. Le lithium peut être fabriqué via extraction de la saumure qui une fois placée dans des bassins va naturellement se transformer en bloc de lithium grâce au travail du soleil et de l’évaporation de l’eau présente dans la saumure.
D’autre part, le lithium est majoritairement produit en Australie (3) où l’extraction ne nécessite pas de pompage d’eau.
Le recyclage des batteries du véhicule électrique
Les médias communiquent énormément sur le recyclage des batteries des véhicules électriques qui ne serait pas possible. L’équipe du film s’est donc penchée sur le sujet du recyclage via l’analyse d’une cellule de batterie lithium et du procédé de recyclage.
L‘équipe est allée rendre visite à Umicore leader mondial du recyclage des batteries. Ces derniers affirment pouvoir recycler une batterie au lithium à 95% et certifient que les éléments recyclés peuvent servir à refabriquer exactement la même batterie pour un nouveau véhicule !
Il faut savoir que dans le monde, il y a plus de fer actuellement en circulation que sous la terre à l’état naturel. Le fer extrait depuis des dizaines d’années est recyclé, fondu, puis réutilisé à nouveau. On est dans une boucle d’utilisation infinie grâce au recyclage. Pour le cuivre, l’aluminium et le cobalt c’est le même processus. Ainsi, même si les réserves de cobalt ne sont pas illimitées sur terre, son recyclage permet de garantir sa longévité d’utilisation dans le futur !
Vous êtes tenté par l’achat d’un véhicule électrique ? Zeplug propose des solutions de recharge pour voiture électrique sans frais pour la copropriété et sans gestion pour le syndic.
(1) https://proveit.fr/wp-content/uploads/2020/03/Technique-moteurs-%C3%A9lectriques.pdf
(2) https://proveit.fr/wp-content/uploads/2020/03/Nouveau-code-minier-RDC.pdf
(3) https://proveit.fr/wp-content/uploads/2020/03/Planetoscope-Statistiques-Production-mondiale-de-lithium.pdf